L’école buissonnière

 

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Biotopes

Les Mantes (1ère partie)

Vers la liste des Familles et des espèces de Dictyoptères (Dictyoptera)

 

Sommaire : (en bleu, les espèces exotiques élevées en terrarium)

 

La Famille des Hymenopodidae :

- Creobroter sp. (Flower mantis) (Asie)

- Hymenopus coronatus (Mante-orchidée, Walking flower mantis, (Pink) Orchid mantis) (Asie)

- Phyllocrania paradoxa (Ghost mantis) (Afrique subsaharienne, Madagascar)

- Pseudocreobotra wahlbergii (Spiny flower mantis) (Afrique orientale et australe)

 

La Famille des Mantidae :

- Ameles decolor (Mante décolorée ou testacée)

- Ameles spallanziana (Mante naine d’Europe ou Mante de Spallanzani)

- Deroplatys dessicata (Giant dead leaf mantis, Malaysian dead leaf mantis)

- Geomantis larvoides

- Hierodula grandis (Giant asian mantis)

- Hierodula membranacea (Giant asian praying mantis)

- Hierodula sp. « Lombok » (Prying mantis, Giant asian mantis)

- Iris oratoria (Mante ocellée)

- Mantis religiosa (Mante religieuse)

- Parasphendale agrionina (Budwing mantis) (Afrique orientale)

- Pseudoyersinia lagrecai (endémique de Sicile)

- Sphodromantis gastrica (Common green mantis) (Afrique orientale et australe)

 

La Famille des Tarachodidae :

- Iris oratoria (Mante ocellée)

 

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La Famille des Mantidae

 

1400 espèces.

 

L : de 2 à 15 cm.

 

Aspect très semblable.

De couleur verte ou brune.

Portent rarement une ornementation alaire, même si certaines espèces peuvent avoir des ocelles.

 

Biologie :

 

La femelle de ces espèces dévore parfois le mâle pendant l'accouplement, c'est un fait bien connu, cependant, même si l'accouplement  n'est pas sans danger, les petits mâles, très précautionneux, sont rarement dévorés par leur partenaire dans la nature.

 

Distribution géographique :

 

Cosmopolites, surtout dans les régions chaudes , dans la végétation où elles trouvent leurs proies

 

Dans l’ancienne classification, on distinguait plusieurs Sous-Familles :

Les Mantinés (Mantinae) dont fait partie la Mante religieuse (Mantis religiosa),

Les Amélinés (Amelinae) dont fait partie Ameles decolor.

 

Voici un lien pour bien connaître le monde des Mantes : http://mantids.de/3.html

Ci-dessous 2 liens vers les Mantes de France :

Le Monde des Insectes

Mantidae.info

Et un lien vers le sexage des mantes : Mantes-exotiques.forumactif.com

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Ameles decolor

 

Ameles decolor (Charpentier, 1825). Appelée Mante décolorée ou Mante testacée.

Ordre des Dictyoptères (Dictyoptera) ou bien Super-Ordre des Dictyoptères, Ordre des Mantoptères (Mantodea), Famille des Mantidés (Mantidae), Sous-Famille des Amelinae.

 

L : Mâle, de 20 à 25 mm,

    Femelle : 20 à 27 mm.

 

       Voici d’abord Monsieur photographié sur les hauteurs de Nice et de Grasse (Alpes-Maritimes) :

Ameles decolor

Mont Chauve (Alpes-Maritimes), 700 m. d’alt., le 27 Août 2005.

Ameles decolor

Mont Cima (Alpes-Maritimes), 700 m. d’alt., le 2 Septembre 2006.

Ameles decolor

Plateau du Doublier (Alpes-Maritimes), 1150 m. d’alt., le 26 Août 2005.

 

       Ci-dessous, un mâle du sud de l’Italie !

Ameles decolor

Parco naturale del Materano (Matera, Basilicata, Italia), 401 m. d’alt., le 14 Août 2016.

Ameles decolor

Parco naturale del Materano (Matera, Basilicata, Italia), 401 m. d’alt., le 14 Août 2016.

 

       Et maintenant, Madame !

Ameles decolor

Mont Chauve (Alpes-Maritimes), 700 m. d’alt., le 23 Octobre 2005.

Ameles decolor

Mont Chauve (Alpes-Maritimes), 700 m. d’alt., le 23 Octobre 2005.

Ameles decolor

Tavernes (Var), 350 m. d’alt., le 19 Octobre 2013.

Ameles decolor

Tavernes (Var), 350 m. d’alt., le 19 Octobre 2013.

Ameles decolor

Vers le Lago Passante (Catanzaro, Calabria, Italia), 700 m. d’alt., le 12 Août 2016.

Ameles decolor

Vers le Lago Passante (Catanzaro, Calabria, Italia), 700 m. d’alt., le 12 Août 2016.

 

De taille petite à moyenne.

De couleur grise ou brune, pouvant aller du noir au jaune blanchâtre.

Prothorax 2 fois plus long que large et pourvu d'une ligne médiane noire.

Abdomen très peu élargi au milieu chez la femelle contrairement à Ameles spallanziana.

Yeux arrondis (globuleux), non anguleux comme chez Ameles spallanziana.

Plus commune et de taille plus grande que cette dernière dont elle partage les conditions de vie.

 

Dimorphisme sexuel accentué : la femelle possède des ailes atrophiées (microptère); celles du mâle sont bien développées (macroptère) et il vole bien.

La femelle par contre se déplace plutôt au sol.

 

       Voici maintenant Ameles decolor à table ! A noter la patte de la malheureuse proie qui dépasse !

Ameles decolor

Mont Cima (Alpes-Maritimes), 700 m. d’alt., le 2 Septembre 2006.

 

       Voici une oothèque d’Ameles decolor :

Ameles decolor

Plateau du Doublier (Alpes-Maritimes), 1150 m. d’alt., le 16 Octobre 2005.

 

Les juvéniles y sautent avec vélocité et agilité.

A noter qu'ils ont l'abdomen légèrement recourbé.

 

       Et voici une larve d’Ameles decolor bien cachée :

Ameles decolor

Plateau du Doublier (Alpes-Maritimes), 1150 m. d’alt., le 11 Juillet 2005.

 

La mâle n'est pas dévoré.

 

On observe les adultes de Juillet à Octobre, parfois davantage selon les conditions climatiques.

En Espagne, les jeunes hibernent, aussi les imago sont visibles dès le mois d'Avril.

 

Habitat :

 

Fréquentent les lieux herbeux et secs, jachères et garrigues.

Sur les buissons et à terre.

 

Distribution géographique :

 

Presque toute la région méditerranéenne.

Europe méridionale jusqu'à la Grèce.

Afrique du Nord Ouest.

Jusqu'à la Mer Noire à L'Est.

En France, dans le Midi, remonte jusque dans les Alpes de Haute Provence.

 

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Iris oratoria

 

Iris oratoria (Linné, 1758). Appelée Mante ocellée.

Ordre des Dictyoptères (Dictyoptera) ou bien Super-Ordre des Dictyoptères, Ordre des Mantoptères (Mantodea), Famille des Mantidés (Mantidae), Sous-Famille des Mantinae, ou Famille des Tarachodidae (Tarachodinae).

 

       Voici un mâle sicilien passionné de montres !

Iris oratoria

Marausa (Trapani, Sicilia, Italia), 2 m. d’alt., le 3 Août 2016.

Iris oratoria

Marausa (Trapani, Sicilia, Italia), 2 m. d’alt., le 3 Août 2016.

Iris oratoria

Marausa (Trapani, Sicilia, Italia), 2 m. d’alt., le 3 Août 2016.

 

       Ci-dessous une oothèque d’Iris oratoria :

Iris oratoria

Salin-de-Badon (Bouches-du-Rhône), 1 m. d’alt., le 21 Mai 2011.

Iris oratoria

Monte Inici, versant sud (Trapani, Sicilia, Italia), 600 m. d’alt., le 9 Août 2016.

 

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Supplément : Coloration chez Mantes et Phasmes

 

Chez les Mantes et les Phasmes, la coloration est déterminée par la mue imagiale (la dernière mue qui permet à la larve de devenir adulte ou imago.

Cette coloration étant destinée à assurer un bon camouflage de l'animal dans son milieu (mimétisme), elle est déterminée par les conditions climatiques du moment:.

Par temps humide, où la végétation est bien verte, les animaux seront verts.

En cas de sècheresse, de fort ensoleillement, avec une végétation sèche, la couleur sera le beige.

 

Ameles decolor  est grise ou brune.

Ameles spallanziana  grise, verte ou brune.

 

La variabilité de la coloration des mantes est liée d’une part au polymorphisme (possibilité génétique de prendre plusieurs aspects principalement chromatique) et d’autre part à une expression partiellement aléatoire de ce polymorphisme.

Les mantes sont grisâtres et très discrètes à l’éclosion; de la seconde à la troisième mue, elles passent à la couleur verte sauf cas particulier lié au phénomène décrit ci-dessous et qui peut normalement se produire après.

 

La mante acquiert sa couleur définitive dans la demi heure qui suit sa mue tout au plus.

 

Au cours de chacune des mues, la mante reste soit verte, soit par un phénomène de mort cellulaire la couche de cellules qui contient les pigments verts est détruite et la mante prend alors une coloration jaune, brune ou marron en fonction des couches présentes.

 

Parmi les paramètres qui influencent statistiquement les changements de couleurs, il y a l’exposition aux rayons UV.

Il semble que la quantité de rayonnement ultra violet reçu par les mantes aux différents stades juvéniles influence grandement les stades suivants.

Dans la couche cellulaire qui contient les pigments et qui se trouve sous l’épiderme (si les pigments étaient dedans, les mues seraient colorées) se trouvent au moins deux types de pigments, les verts et les bruns, les verts dominent largement rendant les bruns invisibles.

 

Lorsque la mante mue, il peut se produire une modification de la pigmentation si les verts disparaissent seuls les bruns persistent et sont invisibles.

Dans un même milieu, on peut rencontrer les deux formes pour Mantis religiosa.

Une mante une fois adulte ne change pas de couleur.

Par contre, en cours de saison, il est possible que la proportion d’une forme devienne dominante si les morphes verts font l’objet d’une prédation plus importante par exemple.

 

Supplément : Oothèques de Mantis et Ameles

 

Quand les Mantes sont fécondées, la réserve de spermatozoïdes leur permettra d’élaborer 2, 3 et parfois 4 oothèques à des intervalles de temps très variables à l’automne et sur le même support ou sur un support différents.

 

Oeufs d’Ameles et de Mantis religiosa :

 

Ils sont disposés verticalement, au contact même de l’assise basale, sur un seul rang contrairement à l’ouvrage beaucoup plus complexe de Mantis religiosa.

Les alvéoles sont nettement séparées par des cloisons et chacun des oeufs déposés est protégé par une fine membrane qui sera rompue au moment de l’éclosion.La larve primaire se dirige alors vers les feuillets qui s’ouvrent sur le chenal de sortie.

La nature est bien faite et si la larve primaire apode et emmaillottée avait dégagé ses appendices, nul doute que l’évasion eût été impossible.

L’exuviation (mue) se produit donc au niveau même du bec de l’oothèque et les juvéniles sortent les unes après les autres.

Pour Mantis religiosa , tout se passe de concert pour la ligne de sortie, le plus souvent en deux

vagues et il est très difficile de voir la fameuse larve primaire découverte en son temps par Jean Henri Fabre et située verticalement avec direction oblique vers le chenal de sortie.

Comment une minuscule larve reptante peut-elle se dégager des alvéoles, franchir les feuillets étroits et enfin progresser dans le chenal ?

Il est probable qu’elle puisse s’affranchir des obstacles en secrétant quelque enzyme capable de ramollir autant de structure à moins qu’elle ne puisse disposer d’une plasticité telle que le pertuis ne constitue plus alors qu’un obstacle mineur, mais rien n’est moins sûr.

La fécondité n’est pas aussi importante qu’on le dit, 30 oeufs par oothèque, dans le meilleur des cas sur une unique ponte, parfois fragmentée selon la conformation des supports (leur addition restant conforme au chiffre annoncé).

Taille de 8mm, 10mm jamais dépassés pour 30 alvéoles (Ameles).

 

 

Mantes : éclosion de mai à début juin.

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Vers la 2ème partie des Mantes...

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Vers la liste des Familles et des espèces de Dictyoptères (Dictyoptera)

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